De retour à l’Aéro Club du Var …
Départ du collège à 8h00 avec 8 élèves dans le minibus que la mairie de La Garde à l’amabilité de nous prêter à chaque sortie pour acheminer les élèves jusqu’à l’aéroclub. Nous arrivons comme à l’accoutumé à l’aérodrome de Cuers-Pierrefeu vers 8h25, rejoint par le 9ème élève véhiculé par son père.
Jean-Yves BOUILLAUD, notre pilote BIA référent nous rejoint et réalise, comme c’est maintenant devenu le rituel, un briefing prè-vol cette fois-ci accès sur la navigation aérienne.
En matière de navigation aérienne régionale il est intéressant de savoir que selon la nature du vol, à vue (vol VFR) ou au instruments (vol IFR), et le cap suivi vers l’est ou vers l’ouest, les niveaux de vol ne sont pas choisis au hasard.
Règles de niveau de vol en circulation aérienne
Pour aider les aéronefs à se séparer avec sécurité, notamment dans les espaces aériens non contrôlés, les règles d’utilisation sont les suivantes :
- Les vols à vue (VFR) utilisent les niveaux de vol dont le chiffre des unités est un 5: FL 45, FL 55, etc.
- Les vols aux instruments (IFR) utilisent les niveaux de vol dont le chiffre des unités est un 0: FL 50, FL 60, etc.
De 3 000 pieds (AMSL ou ASFC) jusqu’au niveau de vol FL 280, soit une altitude de 28 000 pieds (c’est-à-dire 8 400 mètres), les niveaux de vol sont qualifiés de pairs ou impairs suivant leur chiffre des dizaines.
Ainsi, un vol aux niveaux FL 40, FL 45, FL 60, FL 65 etc. sera considéré comme un niveau de vol pair, alors qu’un vol aux niveaux FL 50, FL 55, FL 70, FL 75 etc. sera considéré comme un niveau de vol impair.
Pourquoi distinguer des niveaux de vols pairs ou impairs ? Et bien tout simplement pour appliquer la règle semi-circulaire : si le cap général du vol est compris entre 0° et 179° (en direction de l’Italie) alors il faudra utiliser un niveau de vol impair, si le cap est compris entre 180° et 359° (en direction du Portugal) on suivra un niveau de vol pair.
Grâce à ces règles, on assure un espacement vertical de 500 pieds (150 mètres) entre un vol IFR et un vol VFR. On assure verticalement 1 000 pieds (300 mètres) entre deux aéronefs en régime de vol identique, mais de direction opposée.
Un vol d’élève …
Comme toujours, avant le 1er vol, un tour de l’avion est réalisé avant de prendre place à l’intérieur. On vérifie l’absence d’eau dans les réservoirs et le filtre à carburant, le bon état des ailes et pièces mobiles (ailerons et gouvernes ), le bon état des pneus et feux de signalisation et on retire les flammes qui obstruent les prises statiques et le ou les tubes Pitot.
On prend ensuite place à bord, d’où on a enfin une vue saisissante sur les instruments dont on a tant parlé lors de la formation. Ils sont là, sous nos yeux, et non plus des images vidéo projetées ou schémas dessinés au tableau.
Saurez-vous retrouver l’anémomètre (ou badin), l’horizon artificiel, l’altimètre, l’OBI (Omni Bearing Indicator), l’indicateur de virage, le conservateur de cap, le compte-tour, la boussole, les indicateurs de pression et température d’huile et l’indicateur de température de carburant ?
Alicia, qui réalisait son vol en place avant avec Michel BAUDRY, a pu réaliser de très jolis virages au cours de son vol, comme on peut le constater en regardant la trace GPS de son vol. Admirez notamment le superbe tour complet (à taux de virage constant) réalisé avant d’aller survoler le monastère de Notre-Dame de Clémence de la Verne:
En attendant son vol …
Pendant que certains élèves volaient avec Jean-Yves ou Michel, ceux qui attendaient leur tour (ou le retour des derniers) ont pu admirer les maquettes d’avions exposées dans les bureaux de l’aéroclub, et s’entraîner sur le simulateur de vol à l’étage qui nous est gracieusement prêté à chaque sortie à l’ACV.
Ce fut l’occasion de quelques crash simulés, fort heureusement sans conséquence, mais qui rendent bien compte que voler reste une discipline qui laisse peu de place à l’improvisation si un certain degré d’expérience n’est pas déjà possédé. Les élèves trouvent d’ailleurs qu’il est « plus facile » de voler « en vrai » car les sensations ressenties aident à mieux maîtriser l’appareil, alors que ce simulateur, lui, ne les restitue pas.
Quelques instants de vol …